La dénutrition n’est pas limitée aux pays pauvres. En France, deux millions de personnes souffriraient de ce fléau. À la maison ou à l’hôpital, la dénutrition augmente le risque de chutes et d’accidents, aggrave les pathologies, favorise les infections et les complications post-opératoires . Ange Gardien revient sur cette problématique qui peut être évitée en suivant ces quelques règles essentielles.
Comment identifier la dénutrition
La dénutrition se définit comme un déséquilibre répété entre les apports nutritionnels et les besoins quotidiens de notre organisme. Les besoins nutritionnels ne diminuent pas avec l’âge, bien au contraire : avec le vieillissement, l’organisme a plus de mal à synthétiser les nutriments essentiels au bon fonctionnement du corps. Chez les personnes âgées, cela se traduit par une perte importante de la masse musculaire, et bien souvent par une altération de l’état général (vertiges, chutes, réduction de l’autonomie, marche plus lente…) La dénutrition peut avoir de graves conséquences chez les séniors. Certaines maladies comme Alzheimer ou certains traitements comme la chimiothérapie peuvent parfois expliquer le manque d’appétit, qui conduit à une dénutrition généralisée.
Les moyens à mettre en oeuvre
La première étape est de calculer l’IMC (Indice de Masse Corporelle) de la personne âgée. On parle de dénutrition modérée lorsque l’IMC est inférieur à 21 kg/m2, et de dénutrition sévère lorsque l’IMC est en dessous de 18 kg/m2. Dans un deuxième temps, il faut instaurer l’habitude de se peser. À la maison ou à l’hôpital, assurer un suivi du poids une fois par semaine suffit amplement, et permet d’alerter l’entourage rapidement. Ensuite, faire appel à un diététicien pour dresser un bilan nutritionnel permettra d’estimer les apports nécessaires et le type d’alimentation dont la personne a besoin. Redonner le goût de manger n’est pas chose aisée : augmenter le plaisir est un bon moyen pour restaurer l’appétit. Par exemple, ajouter du fromage ou de la crème à la soupe du soir, ou encore cuisiner des plats hautement caloriques de type quiche lorraine, plat en sauce etc… Enfin, pratiquer une activité physique régulière comme la marche à pied ou le jardinage permet de se dépenser, et donc de développer la sensation de faim !
Une bonne alimentation chez les séniors est donc primordiale. Pour en savoir plus sur l’alimentation recommandée aux personnes âgées, retrouvez notre article Ange Gardien ici !