Le sommeil est une fonction vitale pour notre organisme. Si nous passons un tiers de notre vie à dormir, la qualité de notre sommeil varie en fonction de notre âge et de notre activité. À l’occasion de la Journée du sommeil, le 16 mars dernier, Ange Gardien vous en dit plus sur le sujet !
Chez les actifs
En France, une personne sur trois souffre d’au moins un trouble du sommeil*, les insomnies étant le principal motif. Or, un sommeil insuffisant peut avoir de nombreuses conséquences sur la santé : baisse de la vigilance et des performances, prise de poids, irritabilité, augmentation de la tension artérielle ou diabète… Certains facteurs relatifs à nos activités quotidiennes et à notre rythme de vie perturbent nos nuits : le stress, l’anxiété, ou encore le manque d’activité physique, sans oublier les écrans (ordinateurs, tablettes et smartphones) qui s’invitent maintenant jusque dans notre lit. En effet, des études ont prouvées les effets négatifs de la lumière bleue émise par cette « hyper-connexion » sur notre santé. De plus, d’autres troubles d’ordre pathologique existent : l’apnée du sommeil (arrêts respiratoires involontaires de 10 à 30 secondes) ou le somnambulisme par exemple. Si des traitements médicamenteux existent, d’autres solutions peuvent être envisagées comme la luminothérapie (traitement par la lumière), ou encore la phytothérapie (traitement par les plantes comme la valériane). Il reste cependant important de consulter un spécialiste si les troubles persistent.
Chez les seniors
Presque la moitié des personnes âgées rencontrent des difficultés à s’endormir plusieurs nuits par semaine. Avec l’âge, la structure du sommeil se modifie : à partir de 60 ans, les nuits sont plus courtes, les cycles changent et les besoins en repos se répartissent différemment sur 24 heures. Les journées sont ponctuées de « coups de fatigue », et si les siestes en journée sont donc recommandées aux personnes âgées, et il leur est également conseillé de ne pas « résister » à l’envie de dormir, qui survient plus tôt dans la soirée. Une étude récente parue dans la revue Neurobiology of Aging explique également que le vieillissement réduit la qualité du sommeil : les délais d’endormissement sont plus longs, et les réveils nocturnes sont plus nombreux. En cause, une réduction de la sensibilité à la lumière qui influe sur l’horloge circadienne, qui permet de réguler notre sommeil. Dormir dans le noir complet est donc préconisé ! Privilégiez en outre un endroit calme, loin du bruit extérieur lorsque cela est possible, et surtout ni trop chaud ni trop froid. La thermorégulation de notre corps tient un rôle capital dans la qualité de notre sommeil, et une température ambiante trop élevée ou trop basse provoque le réveil.
Pour aller plus loin
Le choix d’une bonne alimentation en fin de journée est crucial pour notre sommeil. Si les aliments comme les amandes, les pois chiches et le fromage sont riches en mélatonine (l’hormone qui permet de réguler l’horloge interne et de favoriser le sommeil), d’autres en revanche ne sont pas aussi bénéfiques. Ainsi, les viandes rouges tout comme les légumineuses (lentilles, pois cassés…) mettent du temps à être digérées, et peuvent perturber l’endormissement. De même pour les aliments gras et les épices telles que le cumin, le gingembre ou le piment. Attention aux excitants comme le café ou le thé, et même le chocolat noir qui renferme environ 20 g de caféine pour 4 carrés !
* chiffres produits par l’Institut National du sommeil et de la vigilance.