Si la progression de la maladie d’Alzheimer va de pair avec le vieillissement de la population, elle touche près de 1 million de malades en France, et 225 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Pourtant, les avancées en termes de recherche expérimentale et de recherche clinique, associées à la volonté des patients et des familles de faire bouger les choses, permettent d’envisager l’avenir un peu plus sereinement.
Des progrès sur tous les plans
La maladie d’Alzheimer est un problème majeur car il n’y a pas de traitement curatif. Les progrès médicaux ainsi que la prise en charge multidisciplinaire des malades ont cependant amorcé un ralentissement du déclin cognitif : les patients sont dépistés plus tôt, et sont accompagnés par de nouveaux procédés permettant de retarder l’évolution de la maladie. Grâce notamment à une forte mobilisation citoyenne qui a permis aux pouvoirs publics de s’emparer de cet enjeu, des plans de prévention ont été mis en place.
La prévention
Selon plusieurs études, l’apparition des symptômes de la maladie d’Alzheimer pourrait être retardée dans 30% des cas grâce à une prévention de certains facteurs de risques : diabète ou hypertension sont par exemple associés à une survenue plus fréquente de la maladie. D’autres facteurs sont également étudiés comme la sédentarité, les mauvaises habitudes alimentaires, le manque d’activité intellectuelle ou les faibles interactions sociales. Depuis le début de l’année, des plans de prévention sont actuellement menés avec comme objectif d’offrir au patient un panel de possibilités qui lui sont personnalisées. Par exemple, dire à un patient qui fait de la randonnée tous les week-ends « faites 30mn de marche par jour », n’est pas adapté. S’il est important de s’informer, il ne faut également pas hésiter à consulter, et notamment dans des Centres Mémoire Ressources Recherche.
De nouveaux outils de diagnostic
Ces Centres Mémoire Ressources Recherche dispensent des « consultations mémoire » dans le but de diagnostiquer les troubles cognitifs le plus tôt possible. Ils permettent également de rassurer les patients se plaignant de troubles de la mémoire, mais n’ayant pas de pathologie avérée. Du côté de la recherche, de grandes avancées ont été faites sur le plan du diagnostic de la maladie d’Alzheimer : des marqueurs biologiques par exemple ont récemment été découverts. Grâce à une ponction lombaire, il est maintenance possible de dépister plusieurs indicateurs biologiques spécifiques de la maladie d’Alzheimer (protéines tau et tau phosphorylées, peptide béta-amyloïde). Dans les prochaines années, une simple prise de sang (moins invasive qu’une ponction lombaire) permettra de diagnostiquer la maladie et d’en évaluer les risques. De plus, un laboratoire américain a dernièrement mis au point un médicament qui agit sur les lésions de la maladie et diminuent significativement les symptômes de la maladie d’Alzheimer : les troubles cognitifs comme la mémoire, la langage et l’orientation spatiale sont améliorés de 27%. Une nouvelle qui motive et mobilise les équipes de recherche, le personnel soignant et les familles des patients !